Garantir la disponibilité des pièces détachées pour les modèles anciens ou rares constitue l’un des plus grands défis de l’industrie automobile de luxe. Pour répondre à ce besoin, Porsche, Mercedes et BMW misent sur une solution innovante : la fabrication de pièces de rechange rares via impression 3D, également appelée “Spare Parts on Demand”.
Le défi des pièces rares pour les voitures emblématiques
Pour ces trois constructeurs, certaines pièces de leurs modèles historiques ou peu produits ne sont plus fabriquées depuis des années. Stocker toutes ces pièces serait coûteux et inefficace, et ne pas les produire pourrait signifier ne pas pouvoir réparer certains véhicules, ce qui nuirait à la réputation de la marque.
Porsche : préserver l’histoire avec la fabrication additive
Porsche a intégré l’impression 3D pour recréer des composants historiques avec une précision maximale. Grâce à cette approche, les propriétaires de modèles classiques peuvent obtenir rapidement des pièces rares, tout en conservant l’authenticité et la qualité d’origine.
Porsche utilise l’impression 3D pour produire des pièces détachées pour ses modèles classiques. Par exemple, la marque a fabriqué un levier de déblocage d’embrayage pour la Porsche 959, une pièce qui n’était plus disponible auparavant. Ces pièces sont fabriquées à l’aide de procédés tels que la fusion sélective par laser (SLM) pour les métaux et le frittage sélectif par laser (SLS) pour les plastiques. Actuellement, environ 20 pièces sont produites de cette manière pour la gamme Porsche Classic.
Mercedes : un programme dédié aux pièces rares
Mercedes a lancé un programme spécifique de “3D-Printing Spare Parts”, permettant de produire à la demande des composants rares ou discontinués. Cette initiative réduit non seulement les délais d’attente pour les clients, mais limite également les coûts logistiques liés au stockage et à la distribution des pièces.
Mercedes-Benz a commencé à recourir à l’impression 3D pour ses pièces détachées dès 2016. La marque a lancé un programme visant à produire des pièces authentiques pour ses modèles classiques grâce à cette technologie. Par ailleurs, Mercedes-Benz Trucks a intégré des pièces détachées imprimées en 3D pour ses camions, y compris des modèles plus anciens comme le Unimog, en utilisant des alliages métalliques.
BMW : innover pour des pièces impossibles à fabriquer autrement
BMW utilise l’impression 3D pour fabriquer des pièces en plastique et en métal qu’il serait difficile, voire impossible, de produire avec les méthodes traditionnelles. Cette technologie permet de maintenir à jour et en parfait état les véhicules anciens comme récents, tout en explorant des solutions plus durables et personnalisables.
BMW utilise l’impression 3D dans sa production depuis les années 1990. En 2023, le groupe a produit plus de 300 000 pièces en 3D dans son Additive Manufacturing Campus en Allemagne, tandis que d’autres composants sont fabriqués dans son réseau de production mondial. La marque exploite cette technologie pour concevoir des pièces de production, des aides à la production ainsi que des outils personnalisés destinés à son propre système de fabrication.
Conclusion
Avec la stratégie “Spare Parts on Demand”, Porsche, Mercedes et BMW montrent que l’impression 3D n’est pas seulement un outil de prototypage, mais un levier stratégique pour prolonger la vie des véhicules rares et anciens. Les clients bénéficient d’une réparation rapide, fiable et durable, tandis que les constructeurs préservent leur héritage industriel et leur image de marque premium. FRED SAS s’inscrit pleinement dans cette dynamique, en mettant à disposition son expertise pour la fabrication additive de pièces non encore référencées par les constructeurs.
